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Forum Séniors,
prendre sa santé en main
et connaître ses droits.
Couverture maladie, activité physique, nutrition, habitat intergénérationnel… Plus de 130 bénéficiaires, pensionnés pour la plupart, ont participé le 9 novembre dernier au forum organisé à Basse-Goulaine par la CMCAS Loire-Atlantique-Vendée autour des questions de santé et de bien-être.
Une cinquantaine de personnes ont pris place dans la salle Séquoia au cœur du joli parc de la Chesnaie, à Basse-Goulaine, près de Nantes.
Devant eux, Virginie Petre, coordinatrice des CMCAS à Solimut Mutuelle de France, la mutuelle qui gère depuis 2019 la Couverture supplémentaire maladie des retraités (CSMR) des industries électriques et gazières.
Sujet de la conférence : expliquer aux bénéficiaires les avantages de cette couverture maladie à adhésion facultative et les informer de leurs droits en matière d’accès aux soins.
Première question : pourquoi adhérer à la CSMR lorsqu’on est retraité·e ? “Pour avoir accès à une complémentaire santé de qualité et de haut niveau”, répond Virginie Petre. Mais aussi pour bénéficier d’actions de prévention (diabète, audition, ophtalmologie, etc.). “On ne demande pas de questionnaire médical aux personnes qui veulent adhérer à notre mutuelle. Et celle-ci n’a pas d’actionnaires à rémunérer contrairement aux assurances”, poursuit la coordinatrice.
Pas de but lucratif, donc, et pas d’augmentation de la cotisation depuis 2019. “Il n’y en aura pas non plus en 2022”, déclare-t-elle avant d’annoncer que la cotisation du mois de novembre 2021 à la CSMR sera gratuite (sauf pour ceux qui ont opté pour le Service confiance). “C’est notre petit cadeau de fin d’année.” Mais quid des ayant·es droit, qui n’ont pas accès à la CSMR ? “Des discussions sont en cours en ce moment entre Solimut et la CCAS pour proposer des contrats aux conjoints non couverts par la Camieg”, reprend Virginie Petre.
Dépassements d’honoraires et reste à charge : faites valoir vos droits !
La grande question pour tout adhérent·e à une mutuelle, c’est de savoir combien il ou elle devra payer de sa poche pour des soins ou des examens médicaux. “Il existe un fond de secours qui peut intervenir pour réduire votre reste à charge”, précise la représentante de Solimut. Cela peut concerner différents types de soins (dents, yeux, oreilles) et prestations (aides ménagères, appareils pour les personnes handicapées). “Il ne faut pas hésiter à solliciter ce fonds !”, insiste-t-elle.
Par ailleurs, “les professionnels de santé sont obligés sur le plan légal de vous proposer le zéro reste à charge”. Mais ces professionnels sont loin d’être tous sensibles à cette dimension sociale… “Il faut négocier les dépassements d’honoraires. Vous avez le droit de vous défendre !”, appuie la coordinatrice.
Activités physiques : “sortir de ses habitudes”
Les Commissions Pensionnés et Santé et Solidarité de la CMCAS Loire-Atlantique-Vendée ont vu grand pour ce premier forum seniors.
Outre la conférence sur la CSMR, huit autres conférences étaient prévues. Dont deux proposées par Frédéric Costa, médecin conseil à la CCAS : “Comment bien manger en préservant la planète” et “Sensibilisation à la pratique d’une activité physique et sportive”. Sans compter les nombreux stands d’organismes et associations partenaires de la CMCAS.
À quelques mètres de la salle Séquoia, sous un grand barnum blanc, le Dr Costa a revêtu un bas de jogging pour mieux illustrer son propos. Et tenter de bousculer un peu nos modes de vie devenus trop sédentaires. “Le meilleur médecin, c’est vous-même. L’important, c’est de bouger. Dès qu’on sort le corps de sa zone de confort, dès qu’on le sort de ses habitudes, il dit immédiatement à ses cellules : « Allez, on se renouvelle, on se régénère !’” L’activité physique régulière est une médecine préventive très efficace mais trop peu appliquée.
La cohabitation intergénérationnelle pour sortir de la solitude
Sortir de ses habitudes lorsqu’on est à la retraite, c’est aussi envisager d’autres manières de vivre, de (bien) vieillir, tout en restant en lien. D’autres manières d’habiter chez soi par exemple. Créée il y a seize ans, l’association Le temps pour toiT est justement venue présenter aux bénéficiaires une pratique qui séduit de plus en plus de monde : la cohabitation intergénérationnelle, un dispositif dans lequel un·e retraité·e partage son logement avec un·e jeune. “Pourquoi partager son logement ? Pour rompre la solitude, parce que son conjoint est parti ou décédé, parce que les enfants sont partis.”
“Pour se sentir en sécurité, pour vivre dans la convivialité, et pour mutualiser les coûts aussi”, détaille Mathilde Duveau, directrice de l’association. “Habiter chez une personne âgée peut être hyper enrichissant quand on a 20 ans et apporter autant qu’un séjour Erasmus, assure sa collègue Zelda Sionneau. C’est une expérience de vie digne de figurer dans un CV.”
Par ailleurs, la CMCAS Loire-Atlantique-Vendée fait partie des 25 CMCAS qui mettent à disposition de leurs bénéficiaires une plateforme d’hébergement solidaire. Cet outil informatique, proposé depuis le début de l’année, permet de mettre en contact les ouvrants droit et ayants droit intéressés par l’hébergement intergénérationnel. Plus de 130 bénéficiaires ont assisté à ce premier forum seniors. “Il y a une forte demande d’informations sur le passage à la retraite, le sport et le risque d’isolement, note Julien Delaporte, président de la CMCAS Loire-Atlantique-Vendée. Depuis la privatisation d’EDF en 2004, les agents sont un peu perdus quand ils partent à la retraite. Nous leur disons : ‘Si vous avez un problème, quel qu’il soit, les Activités Sociales peuvent y répondre’”. “De nombreuses associations sont nos partenaires dans le champ sanitaire et social, complète Sandie Petit, présidente de la Commission Santé et Solidarité de la CMCAS. Le but est de continuer à les faire connaître à nos bénéficiaires.”
Samy Archimède
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