SANTÉ
SOLIDARITÉ
Précarité menstruelle,
et si on parlait ?
Nombreuses sont encore aujourd’hui les femmes qui souffrent de précarité et qui n’ont pas les moyens de s’offrir ce principe de base qu’est l’hygiène menstruelle.
La précarité menstruelle qu’est-ce que c’est ?
Les règles, universelles, mensuelles, elles touchent nos mères, nos soeurs, nos filles, amies ou compagnes. Pourtant ce processus naturel est pour certaines une réelle problématique financière. Le prix des protections hygiéniques s’élèverait en moyenne à 10€ par mois, une somme bien trop élevée pour les plus précaires. Ce manque de moyen peut causer chez ces filles et ces femmes de la honte, une incapacité à se rendre au travail ou à l’école et les pousser à faire ainsi des compromis inacceptables.
Personne ne devrait avoir à choisir entre pouvoir se protéger et se nourrir.
Près de 500 millions de femme dans le monde n’ont pas les moyens de se procurer des protections hygiéniques. Elles sont entre 1,5 et 2 millions en France.
Voici ce qu’est la précarité menstruelle et ce contre quoi nous devons tous nous mobiliser.
Le 23 février 2021, le gouvernement a annoncé une mesure pour pallier cette précarité chez les étudiantes. Progressivement, des distributeurs de serviettes hygiéniques et de tampons respectueux de l’environnement sont mis à disposition dans les résidences du CROUS ainsi qu’au sein des campus universitaires et de leur service de santé.
Cependant, il est nécessaire d’étendre ce dispositif pour qu’il puisse toucher l’ensemble des étudiantes, des travailleuses et des personnes sans-abris.
Cette problématique financière soulève une méconnaissance et des tabous qui accompagnent depuis bien trop longtemps les règles. Il est nécessaire d’expliquer aux jeunes filles mais aussi aux jeunes garçons ce processus auquel les femmes sont ou seront soumises pendant près de 40 ans de leur vie.
Aujourd’hui, il n’est plus possible de cacher ses protections par honte, de redouter qu’une tache de sang entraîne des moqueries ou de ne pas être informé de la marche à suivre avant que cela arrive pour la première fois.
Ainsi des mesures sont aussi prises au niveau départemental notamment par des collectes de protections hygiéniques et la mise à disposition d’information dès le plus jeune âge.
Nous sommes toutes et tous concernés par les règles, nous pouvons toutes et tous nous mobiliser contre la précarité menstruelle et les tabous.
Vous pouvez par exemple donner des protections hygiéniques pendant les collectes des Restos du Cœur ou de la Croix Rouge dans les grandes surfaces.
C’est un don auquel peu de personnes pensent et qui est pourtant grandement nécessaire aux femmes dans le besoin.
Vous pouvez également donner, en personne ou par voie postale, vos tampons ou serviettes au Samu Social, ou encore dans des foyers locaux pour personnes sans domicile fixe. Il est également possible de faire des dons en ligne.
Ainsi un petit geste pour certains sera d’une grande aide pour d’autres, alors n’hésitez plus à brandir serviettes ou tampons aux yeux de tous.
● I.ABADA
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