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Urgence gaz,
GRDF met en danger les territoires !
Depuis dix ans les secteurs de l’électricité et du gaz évoluent dans la mouvance
de décisions politiques nationales et européennes sans aucune visibilité sur l’avenir.
Que se passe-t-il chez GRDF ?
Entre ouverture à la concurrence et ouverture de leur capital, les deux entreprises historiques, EDF et GDF, altèrent/dénaturent le bien-fondé du service public français. L’objectif ? Sacrifier le service public du gaz sur l’autel de la rentabilité financière.
L’entreprise GRDF, filiale d’ENGIE en charge de la distribution du gaz, n’échappe pas à cette logique économique qui met au second plan la sécurité des personnes et des biens.
Ces dernières années, la Direction de GRDF a réduit de 493 à 320 le nombre de Zones Elémentaires de Première Intervention Gaz (ZEPIG) qui organisent le niveau de proximité des moyens d’intervention de sécurité gaz. En d’autres termes, pendant que le territoire d’intervention s’élargit, le nombre d’agents est en baisse, ce qui augmente de facto le temps d’intervention.
Aujourd’hui, les Directions Régionales GRDF viennent d’ouvrir de nouvelles négociations où, clairement, l’enjeu est de réduire une nouvelle fois le nombre de ZEPIG.
Par ailleurs, un document interne à GRDF jette le trouble sur une situation déjà inquiétante : sur un total de 150 000 interventions de sécurité gaz effectuées, 8 380 dont le délai d’intervention excédait 60 minutes, ont vu l’horaire d’arrivée sur place modifié afin de repasser sous la barre d’une heure, sans raison réellement identifiée. Une modification très dangereuse qui pourrait avoir été faite uniquement dans le but de tenir le délai de 60 minutes.
Les représentants du personnel de GRDF s’inquiètent fortement de deux projets récemment présentés dans des notes internes, projets qui remettent en cause les Zones Élémentaires de Première Intervention Gaz (ZEPIG) ainsi que les obligations du distributeur, notamment en matière d’intervention de sécurité et pour le dépannage.
Quels sont les dangers de ces deux projets ?
Aujourd’hui, en modifiant l’arrêté du 13 juillet 2000, le Gouvernement entend figer la règle que 96 % des interventions d’urgence gaz soient réalisées dans un délai de 60 minutes au niveau national alors qu’actuellement ce délai est mesuré au niveau départemental.
Concernant ces 4 % restants, aucune durée maximale n’est inscrite. L’égalité de traitement entre usagers des grandes agglomérations et ceux vivants dans des communes rurales est remise en cause. L’arrivée sur place au bout d’1h30 est une possibilité que l’on ne peut cautionner.
Dans ses arguments, sur certains territoires, la direction de GRDF propose de faire intervenir, les sapeur-pompiers, seuls, sans le soutien des agents GRDF.
Dès sa création en 2008, l’entreprise GRDF avait l’obligation d’intervenir dans un délai de maximum 30 minutes dans 75% des cas.
Quelles sont les revendications ?
Nous devons défendre un service public de qualité et de proximité. La distribution du gaz doit être faite dans le respect de la sécurité des personnes et des biens, c’est là le sens des valeurs que nous portons qui sont au coeur de nos missions.
Ainsi, nous demandons que les dispositions envisagées soient examinées de nouveau afin de respecter l’engagement que nous avons pris auprès des citoyens. Le dimensionnement et le nombre de ces périmètres d’interventions d’urgence doivent être réajustés afin de renforcer la capacité de nos agents à intervenir dans les meilleurs délais, condition essentielle pour la mise en sécurité des citoyens.
Le CSEC GRDF met à votre disposition un clip vidéo alertant sur les dangers de la dégradation du maillage territorial ainsi qu’une pétition. Retrouvez-les en cliquant ici !
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